Fixer des objectifs réalistes: règle d’or préférée de Templar.

Les 100 règles d’or du management est un livre que je conseille.

Pourquoi ? Des exemples concrets, des chemins de traverse, des propos directs que vous entendrez rarement de la part de votre hiérarchie, parfois même des formateurs. Enfin de l’humour (comme le titre ci-dessous).

Fixer des objectifs réalistes… et vraiment réalistes!

Central pour le management au quotidien comme pour l’entretien d’évaluation, la fixation d’objectifs est un sujet crucial. Il est facile pour nous autres formateurs de poser la méthode de l’objectif SMART (spécifique, mesurable, atteignable, réaliste, situé dans le temps) en salle. Et malgré nos efforts pour vous permettre d’intégrer la richesse de l’outil, cela reste un défi de bien poser un objectif.

Alors voici quelques conseils de Richard Templar.

Quand je dis qu’il faut fixer des objectifs réalistes, je ne veux pas dire que ceux-ci doivent être bas ou faciles à atteindre. Fixer des objectifs réalistes peut signifier que cela sera pénible, qu’il faudra vous battre, que votre équipe devra redoubles d’efforts, travailler plus dur, plus longtemps et se montrer plus brillante. Et fixer des objectifs réalistes signifie aussi qu’ils sont réalisables, à votre portée même si cela implique que vous devez peut-être en demander beaucoup. Fixer des objectifs réalistes signifie que vous savez ce dont votre équipe est capable et ce que vos patrons en attendent. D’une manière ou d’une autre, vous devrez réconcilier les deux pour que tout le monde soit content.

Vous ne pouvez pas tuer votre équipe en lui mettant une pression trop grande, ni laisser croire à vos patrons que vous êtes laxiste ou peu exigeant.

Comme le rappelle Richard Templar, si vos patrons insistent sur des objectifs irréalistes, vous devez leur faire savoir. Ne perdez pas de temps à vous mettre en colère ou à tergiverser, faites-leur savoir. En vous préparant, en défendant l’aspect irréaliste des choses et en leur demandant à nouveau comment ils estiment qu’ils devraient être atteints. N’hésitez pas à faire des contre-propositions d’objectifs réalistes.

Tôt au tard, ils seront obligés de fixer des objectifs plus réalistes ou devront exiger que vous accomplissiez l’impossible. Dans les deux cas, le problème n’est plus le vôtre. S’il vous fixent des objectifs réalistes, il ne vous reste qu’à les atteindre (vous savez que vous en êtes capable). S’ils exigent des objectifs irréalistes, vous êtes également irréprochable ; lorsque vous n’arriverez pas à atteindre l’impossible, vous serez en mesure de leur expliquer qu’à l’époque vous aviez exprimé vos protestations et leur aviez soumis vos arguments.

Rapportez les problèmes que vous rencontrez à vos supérieurs, et demandez-leur des éclaircissements

Professionnalisme: de la plainte à la demande.

Souvent les cadres que j’accompagne se plaignent d’objectifs irréalistes et souvent à les entendre, cela semble effectif. Passer d’une plainte légitime à une action professionnelle ne va pas toujours de soi. Oser confronter aimablement son supérieur sur l’aspect irréaliste, selon vous, de certains objectifs est pourtant salutaire, en proposant bien sûr de nouvelles solutions pour les atteindre.

Ne pas le faire peut vous conduire vous et/ou votre équipe à l’épuisement, ce qui serait parfaitement normal. Sachant que si l’on fait toujours plus, toujours plus vite, on arrive généralement à un endroit appelé limite.

Ne pas le faire peut laisser croire à vos supérieurs que vous êtes très fort et donc à poursuivre la charge !

Ne pas le faire a également des bénéfices : pas de vagues , pas de tensions avec votre hiérarchie, bonne image.

ETRE PROFESSIONNEL de notre point de vue consiste bien à montrer les écarts « d’irréalité » mais surtout et également à PROPOSER des idées, des solutions. L’une des plus basiques dans ce type de situation est déjà de demander à vos supérieurs, Faits et Chiffres en main, à REAJUSTER les priorités.

J’espère que cette proposition entre dans votre catégorie REALISTE et qu’elle peut être une ressource pour vous.

Résumé

Si l’on vous fixe des objectifs non-réalistes, vous êtes invité à relever vos observations, faits, chiffres à propos des écarts à venir et à confronter amicalement vos supérieurs. Même s’ils ne l’entendent pas de cette oreille, cette démarche vous aura servi à:

  1. affirmer votre professionnalisme*
  2. à pouvoir, lorsque les objectifs n’auront pas été atteints, rappeler votre intervention (utile dans l’analyse des causes d’atteinte partielle des objectifs lors d’une évaluation, par exemple.
  3. montrer à votre équipe que vous n’êtes pas un simple relais mais bien un manager professionnel

*Pour autant que vous soyez d’accord sur le fait qu’un-e professionnel-le est quelqu’un qui connaît les limites du contexte opérationnel dans lequel il-elle se situe et qu’il-elle est prêt-e à communiquer là-dessus.

 

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