Encadrer un collaborateur que l’on ne peut… encadrer.
Voici une proposition en 4 points qui condense les accompagnements effectués sur ce thème délicat.
1. FAIRE BOUGER LA REPRESENTATION DE LA PERSONNE
A l’un des responsables qui me disaient combien il détestait simplement être en présence de la personne, j’ai proposé de faire la liste des choses qu’il détestait chez cette personne… sa réponse a fusé: « …mais ça va être trop long! », et nous avons ri (indicateur très sérieux que sa représentation de « l’autre » se remettait en mouvement). Il lui a ensuite été proposé, une fois qu’il aurait terminé cette longue liste, de trouver 1 ou 2 choses qu’il appréciait chez cette personne. Immédiatement, il a soupiré: « …oui, il y a 2 choses que j’aime chez cette personne…. ». Une dernière invitation lui a été faite de se brancher sur ces 2 aspects positifs lors de la prochaine rencontre.
2. SAVOIR CE QUE L’ON SOUHAITE DANS LA COLLABORATION
Qu’est-ce que je souhaite dans la collaboration avec cette personne? Quelle demande concrète est-ce que je peux lui poser pour faire avancer notre collaboration? Dans notre cas, le responsable a mentionné que quelques mois auparavant, même s’ils ne s’aimaient pas, ils pouvaient parfois rire ensemble. Et c’est de ce climat qu’il souhaitait parler avec cette personne. Pour chacun, fixer le but de la rencontre, évoquer les faits et rien que les faits, demander/exiger/suggérer ce qui est attendu dans le fonctionnement, la collaboration.
3. SE DECHARGER DE SON RESSENTIMENT AVANT LA RENCONTRE
Le 3ème point important, c’est de se décharger de son ressentiment avant la rencontre. Au Japon, dans les années 80 une grande entreprise automobile avait aménagé une salle avec le portrait du patron et des… fléchettes pour tirer dessus! Alors pour se décharger, chacun sa méthode: courir, couper du bois, crier dans sa voiture, écrire le fond de sa pensée et jeter à la poubelle l’écrit, danser, etc…
4. MODESTIE ET AMBITION SUR LES RESULTATS
Paradoxe s’il en est, dans le cadre de relations professionnelles, la modestie consiste à voir les petits changements comme de grands résultats. En tant que cadre, dans cette situation, se féliciter d’oser retourner au contact de manière constructive, se féliciter pour les petites choses qui évoluent, les petits gestes, les mots qui signalent une détente dans la collaboration.
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